Noire est la couleur (EP3)
Résumé de l'épisode 3
La longue marche des artistes africains-américains pour leur reconnaissance, dans une société marquée par la ségrégation. Il n’y a pas si longtemps, un visiteur du Metropolitan Museum of Art à New York aurait eu bien du mal à découvrir la peinture noire américaine. Ce n’est plus le cas désormais puisqu’elle a enfin trouvé sa place aux cimaises des plus grands musées des États-Unis. Quel regard les artistes africains-américains portent-ils sur le monde par rapport à leurs confrères blancs ? La spécificité de la peinture noire apparaît sans conteste dans sa dimension politique. Car l’acte de naissance de l’art africain-américain réside dans la représentation de l’émancipation du peuple noir, tandis que sa maturité s’acquiert parallèlement à la lutte contre la ségrégation raciale et pour l’obtention des droits civiques. "Pour un artiste africain-américain, créer est une déclaration politique", analyse ainsi le peintre Whitfield Lovell. La question raciale Aujourd’hui, Jean-Michel Basquiat (1960-1988) n’est plus le seul artiste africain-américain à être entré de son vivant dans les grandes institutions américaines. Kerry James Marshall, Whitfield Lovell ou encore Ellen Gallagher sont également célébrés, au même titre que cette étoile filante qui fit longtemps figure d’exception. À l’heure où la question raciale enflamme à nouveau les États-Unis, ce film raconte à travers des archives rares et les voix d’artistes, d’historiens de l’art, de collectionneurs et de galeristes la marche des artistes africains-américains pour se réapproprier leur image et la faire vivre.